samedi 28 juillet 2018

à lire jusqu'au bout !

Un petit post un peu bordélique pour vous parler de mes dernières lectures.

À Montparnasse en attendant l'annonce de mon quai au début de mois de juillet je me suis laissée tenter par le dernier Paula Hawkins : au fond de l'eau
(J'avais trouvé La fille du train sympathique mais sans plus.)

J'ai trouvé beaucoup plus de points positifs à ce second roman. Tout d'abord l' ancrage de l'intrigue à Beckfort, le village d'enfance de 2 sœurs que tout semble opposer depuis leur enfance Julia et Nel. Beckford est un lieu maléfique, angoissant, quasiment surnaturel où l'on plonge avec délice. L'eau est partout : obsédante, sinueuse et attirante à la fois. Julia n' a pas parlé à sa sœur depuis plus de 15 ans. Mais là, elle n'a plus le choix, elle va être obligée de retourner la voir .... à la morgue ! Son corps a été retrouvé dans l'eau et le verdict est sans appel : suicide ! La question pour Julia sera donc de comprendre pourquoi ? Le second point fort de ce roman est sont point de vue féministe. Si vous aimez les femmes extra-lucides, celles que l'on n' écoute jamais marmonner, les sorcières, les diablesses du Moyen-âge, les insoumises et les intellectuelles oubliées par l'histoire et par les hommes..... Plongez !



Je me suis ensuite attaquée non pas à la serpillière mais à La serpe de Jaenada. 
Comme tous les livres sur-médiatisés, je me suis méfiée mais ai finalement été séduite par l'écriture et le style direct de Jaenada ainsi que par le fabuleux destin de Georges Arnaud, alias Henri Girard, accusé d' avoir trucidé 3 membres de sa famille. Bien qu'acquitté, le doute de son innocence subsistera jusqu'à sa mort. Il y a donc cette intrigue principale décrite avec minutie et précision ( il faut quand même se fader 643p pour arriver enfin aux remerciements ) mais surtout en arrière plan, le récit de Jaenada sur ...Jaenada lui même. Lui le parisien bobo écrivain père de famille qui quitte sa zone de confort pour se rendre un siècle plus tard sur la scène de crime. J'ai adoré son autodérision. Lui qui débarque dans la cambrousse profonde et qui n'ose pas prendre une bière avant midi, lui qui a peur d'être ridicule en demandant son chemin, lui qui achète des barres chocolatées régressives ( genre malteser et petite brique de jus de raisin ) à la station service. Jaenada nous livre également quelques moments de complicité partagée avec Catherine sa femme et son fils Ernest ; notamment celui de la prise de sa température ( je vous rassure pas avec une serpe ! ) avec un thermomètre. Un petit défaut, ce livre que je qualifierai de biographie historico-policière est un poil de cul trop long.



J' ai emprunté au hasard Rue des fantasques, un polar de André Blancédité chez Jigal Polar.


Une plume très fluide, assassine, avec du rythme et des personnages taillés au cutter.

Simple et efficace, une découverte sympa.



Toujours par hasard j'ai découvert également la plume d'olivier Adam à travers son roman à l'ouest.

On ne lâche pas le bouquin avant de l'avoir terminé. Tout est dans le titre. 3 vies 3 destins qui ne tiennent qu 'à un fil. Marie mère célibataire de famille & de faillite également qui fait tout pour joindre les 2 bouts et élever décemment ses enfants : Antoine 19 ans et Camille 11 ans. Antoine passe son temps à attendre que la vie passe, il est bouffé par le malheur, boit de la vodka au lieu de passer son bac et crame ses neurones dans le joint. Camille tente d'apaiser son frère et de calmer les angoisses de sa mère. Ce petit être si particulier lit en cachette la bible sous la couette pour prier le salut de sa famille et oublier la cruauté de ses « camarades » de classe. Tout cela va prendre fin car dans la vie on a toujours le choix.


J' ai fini la semaine en beauté en lisant les 4 tomes des Bidochon


Robert & Raymonde, ce couple si cliché et pourtant si vrai si sensible. On en prend tous pour notre grade : le mariage, la virilité, la réussite sociale, notre amour de l'argent et du paraître, notre peur géante de la mort et de l'abandon, la répartition des tâches domestiques, la peur du ridicule !


Vive les Bidochon!

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