mercredi 2 mai 2018

Lectures en tous genre du joli mois d'Avril

Bonjour à tous
Pour honorer le retour du dieu soleil (le seul et unique existant que je vénère ) , et rattraper mon retard lunaire dans mes chroniques , je présente ce soir un joyeux bordel dans mes lectures jeunesse polar et même feel good. Ce dernier est un genre souvent dénigré par les supers chroniqueurs du masque mais comme déjà dit précédemment,  ils n' ont qu'à se la mettre bien profondément là où je pense.
Pour débuter un polar coréen emprunté par hasard à la bib : Sept yeux de chats. Cela débute à la manière des 10 petits nègres.  Six personnes tous âges et classes sociales confondus se retrouvent dans un petit chalet isolé de montagne. Le seul lien qui les unit est leur passion pour les grands psychopathes criminels et leur amour pour les polars. C' est bien là le génie de l auteur. Une fois l intrigue installée dans ce huit-clos angoissant , l auteur brouille les pistes. On ne sait plus vraiment qui est mort ? Qui incarne la raison ? Qui a de bonnes raisons de vouloir  réunir ces personnes en apparence communes et banales? . Ce polar est déroutant car chaque chapitre apporte sa dose de logique dans le raisonnement policier mais à la fois sa dose de folie et de cynisme concernant la nature cupide de l' homme avec un grand hache . Un roman malaisant qui flirte avec le genre gore surnaturel et …..horrible à la fois. 
Âme sensible s abstenir !!
Pour faire passer la croquette, deux romans feel-good qui font du bien au moral . J ai découvert Gilles Legardinier et je vous entends déjà râler ! Merci la littérature de gare c est pire que Musso. C est de la pâté pour chihuahua.  Petit un vous n'avez probablement jamais lu Musso ( moi si et c est un auteur qui a le mérite d être proche de ses lecteurs sans se prendre pour un Lacan Deleuze en puissance ). Petit deux la probabilité que vous ayez déjà goûté la nourriture de votre animal imaginaire est quasi nulle alors laissez tomber vos préjugés.  J ai tout bonnement adoré Complètement cramé . Déjà parce que le chat de la couverture nous offre une magnifique transition animale et a une grande importance dans le roman. Legardinier aborde un sujet doux et sensible. La vieillesse solitaire d'un homme d'affaire qui ne s'est jamais remis de la mort de son épouse. Ok jusque là ça peut faire chiant sauf que notre Andrew Blake décide de léguer la direction de son entreprise à sa secrétaire, de mettre un slip et une chemise blanche dans sa valise et de partir incognito au service d'une vielle femme en tant que majordome. Je ne sais pas ce que j’ai préféré entre l humour pince sans rire d’Andrew , les amitiés fragiles qui se nouent entre les membres du personnel ou la réflexion profonde sur le bonheur et le temps qui passe.  Je suis capable de lire les pires romans d angoisse sans ciller mais j'ai écrasé une larme à la fin de Complètement cramé car la relation dépeinte entre le père et sa fille est loin d'être exceptionnelle mais communément partagée par beaucoup d'entre nous.

J’ ai aussi dégusté Le restaurant de l'amour retrouvé d' Ogawa Ito. La plume bien particulière de l auteur nous emmène vers un véritable retour au source, lentement mais pas trop vite!  
 Rinto a tout perdu du jour au lendemain. Son fiancé indien a quitté l appartement en emportant absolument TOUT, même ses précieux ustensiles de cuisine. Heureusement, la jarre à saumure de sa grand-mère est toujours là. Rinco dépense ses derniers Yens pour retourner dans son village d'enfance, perdu dans la montagne. Elle y retrouve sa mère avec qui elle a du mal à communiquer, sans compter que sous le choc de sa rupture Rinco a perdu sa voix ( et promis elle n' a pas de chat dans la gorge). Elle va retaper l'arrière boutique du bar tenu par sa mère pour en faire un restaurant particulier. Je vous laisse savourer, sur fond gastronomique, cette réflexion profonde sur les relations mère-fille qui peuvent aussi finir bien.
Pour clôturer avec les romans, celui que l'on m' a prêté et qui m'est tombé des mains.... : l'amie prodigieuse. C'est bien écris mais c'est franchement trop académique et ça manque de lâcher prise . Je n' ai pas du tout envie de continuer la suite . Je ne comprends vraiment pas pourquoi tout le monde en chie une pendule.

Concernant les Bandes Dessinées, jetez-vous sur les 4 tomes des vieux fourneaux. 
Le tome 1 ( le plus abouti à mon avis ) est excellentissime. Imaginez une bande de retraités anarchistes et 68tards qui se retrouvent pour enterrer un des leurs à la campagne. Leur devise : ni Yeux ni maîtres
  Je n' en dis pas plus mais  c'est drôle, cinglant, rempli d'humour noir tout en étant sensible et doux à la fois.  J' ai aussi lu le premier tintin de toute  ma vie : Tintin au Tibet. Et je me suis dis : ouah qu'est ce que c'est bien écrit. Je compte bien continuer ( sauf celui au Congo ). 

Trois  petits albums qui font du bien  Momo,  Clémence évidence et Verte ( le fameux bouquin de Desplechin adapté ). Des visions enfantines mais matures sur le monde environnant, l'amitié, l'angoisse de la mort. Trois  bouquins à offrir à des grands CE2/1CM1/2 et même des adultes qui ne veulent pas perdre leur âme d'enfant: 

 J' en ai lus d'autres mais pour avoir une chance d'être lue jusqu'au bout, je m'arrête !  
Bonzaï







1 commentaire:

  1. Clémence évidence, Garance a bien aimé et moi aussi !
    J'ai Ferrante dans ma PAL depuis un bail et moi qui n'étais pas motivée, je ne le suis pas plus en te lisant. Et je me note le Ogawa Ito.

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